LesBigBoss veulent convertir l'Europe à leurs rendez-vous pro mêlant business et détente

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Matthieu Guinebault

Published
Oct 18, 2019

Digilinx, l'organisateur français des événements professionnels dédiés au digital LesBigBoss, lorgne désormais du côté de l'Espagne, l'Italie, mais aussi le Royaume-Uni, le Canada, et les Etats-Unis, via l'acquisition de rendez-vous locaux compatibles avec son ADN iconoclaste, pensé comme une alternative aux salons professionnels.

​Lancé en 2013, LesBigBoss reposent sur une série d'événements permettant la rencontre de dirigeants de portails et prestataires. Des événements financés par ces prestataires via un ticket d'entrée, et qui ont fait de leur atmosphère conviviale et de leurs cadres de travail dépaysants leur marque de fabrique.

Depuis six ans, bords de mer, pistes de ski et lieux de villégiature ruraux ont ainsi été le cadre de la signature de 3 103 contrats allant de 5 000 à 1 million d'euros. Près de 90 événements de toutes tailles se sont ainsi succédé, des expéditions de 600 professionnels dans des resorts méditerranéens jusqu'aux simples dîners VIP parisiens, constituant une communauté de 2 297 "Big Boss" et 419 prestataires.

Mais cette formule, qui avait en France fait lever bien des sourcils à son apparition, peut-elle vraiment trouver son équivalent sur d'autres marchés ? "Sur tous, non !", répond l'instigateur du concept, Hervé Bloch. "Je ne vois pas, par exemple, LesBigBoss en Allemagne, où ce n'est pas la même culture du networking. En revanche, cela trouve un écho dans les pays latins, ainsi que chez les Anglo-Saxons qui ont cette fibre du business relationnel très casual."

Avec depuis quelques semaines pour actionnaire majoritaire le fonds Montefiore Investment qui a apporté 18 millions d'euros de trésorerie, LesBigBoss prêtent donc désormais l'oreille à ses prestataires 'sponsors' pour identifier les rendez-vous étrangers répondant à leurs besoins de prospection.

Des structures qui doivent jouir d'un réseau solide, à l'image de celui sur lequel LesBigBoss se sont construits en France, et donc leur capacité à attirer des têtes d'affiche locales du digital. "Mais il faut aussi que, humainement, cela passe, insiste Hervé Bloch. Un rendez-vous business sans une ambiance sympathique, c'est chiant, et l'inverse n'apporte par de retours sur investissement à nos prestataires. Réunir les deux est notre marque de fabrique."

Une directeur général pilotera bientôt l'activité France afin de permettre à son fondateur d'opérer ses prospections à l'étranger. Digilinx emploie à ce jour une équipe de 25 personnes, avec neufs postes actuellement ouverts. LesBigBoss occupent à l'année un loft dans l'ouest de Paris (Puteaux), cadre de rencontres entre les membres de son réseau, qui échangent par ailleurs quotidiennement via un groupe dédié sur les réseaux sociaux.